Les droits et les devoirs des aidants familiaux

Publié le 4 février 2019 par Facilavi-TS

Aujourd’hui nous nous retrouvons sur le blog pour parler des aidants. C’est un rôle particulièrement difficile à tenir au quotidien et qui demande beaucoup de temps, de courage et de patience. En début d’article, vous retrouverez tous les chiffres sur les personnes qui aident des proches dépendants et vous en apprendrez plus sur leur état de santé (tant physique que mentale). Nous vous parlerons également des droits & devoirs des proches aidants familiaux ! Parce-qu’il est important qu’ils soient aidés dans des circonstances et un contexte si difficile mais qu’ils veuillent également correctement au bien-être de leur proche.

 

 

Quelques chiffres sur les aidants:

  • 11 millions de personnes en France s’occupent d’un ou plusieurs proches dépendants
  • Plus d’un tiers d’entre eux aide deux personnes ou plus
  • Dont 4.3 millions de personnes s’occupant d’un ou d’un(e) ainé(e) fragile
  • 56% des aidants sont des femmes
  • 8 femmes sur 10 d’entre elles sont âgées de moins de 65 ans et 8% de moins de 25 ans…!
  • 85% des aidants aident un membre de leur famille, mais pas nécessairement leurs parents mais également leurs enfants,  grands-parents, leur conjoint ou encore un autre membre de la famille…

Qui sont les aidants ?

 

Les aidants sont le plus souvent des personnes de notre famille :

  • Dans 50% des cas, l’aidant est le conjoint
  • Dans 35% des cas, l’aidant est l’enfant.

Cependant, lorsque la personne dépendante ne peut pas être aidée par ces membres-là de la famille, il arrive que ce soit les voisins ou les amis qui viennent prendre régulièrement des nouvelles.

Comment vivent les aidants?

Le rôle d’aidant n’est pas un rôles des plus facile. En effet, plus de 5 personnes sur 10 estiment passer plus de 5h par semaine à s’occuper de leurs proches dépendants et près d’une personne sur 2 estime y passer plus de 20h par semaine.

 

Le fait d’aider un proche dépendant à un réel impact sur leur vie personnelle :
  • 90% d’entre eux ressentent plus de fatigue et de stress
  • 85% ne consacrent plus autant de temps pour leurs loisirs ou tout simplement sur leur temps personnel
  • 70% consacrent moins de temps aux autres membres de leur famille
Mais également sur leur vie professionnelle:
  • Près de 8 aidants sur 10 on du mal à concilier leur vie professionnelle avec leur activité d’aidant
  • Plus de 4 aidants sur 10 posent des congés & des jours de RTT de façon régulière
  • Plus de 7 aidants sur 10 avoue que leur rôle à un mauvais impact sur leur concentration et leur efficacité au travail
  • Seulement moins de 2 personnes sur 10 avouent ne jamais ressentir de découragement
  • Un peu plus d’une personne sur 10 doit aménager son temps de travail

 

Néanmoins, le fait d’être aidant permet aussi aux salariés d’acquérir de nouvelles compétences et un meilleur savoir-vivre. Par exemple, certains font preuve d’une meilleure organisation, d’autres d’une plus grande empathie, d’autres encore d’une meilleure prise de recul ou tout simplement d’une meilleure écoute…

De plus, pour 96% d’entre eux, il n’est pas question de vouloir quitter leur emploi. Non seulement pour des raisons financières mais aussi et surtout car cela leur permet de penser à autre chose lorsqu’ils sont au travail et que cela leur procure de la satisfaction.

 

Comment puis-je être aidé(e)?

 

Si vous êtes aidant, vous avez le droit à plusieurs types d’aides:

  • Le congé de solidarité familiale

Vous pouvez prétendre à ce congé si vous décidez d’accompagner un proche en fin de vie.  C’est un congé sans solde et qui a pour durée maximums 3 mois.

Vous n’êtes donc pas rémunérés pendant ce congé et vous n’avez aucun droit de travailler pour un autre employeur pendant cette période. Cependant vous pouvez percevoir l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie.

Vous pouvez décider de vous occuper soit d’un ascendant, soit d’un descendant, soit d’un frère ou d’une sœur ou encore une personne partageant votre domicile ou vous ayant désigné comme personne de confiance.

Vous pouvez prendre ce congé de façon continue ou (avec accord de votre employeur) de façon fractionnée (temps partiel).

 

  • Le congé de soutien familial

Vous pouvez également prétendre au congé de soutien familial, qui est lui aussi, non rémunéré. Vous devrez justifier d’une ancienneté de 2 ans dans votre entreprise au minimum. Si vous êtes fonctionnaire, vous ne pourrez pas bénéficier de ce congé.

  • L’affiliation gratuite à l’assurance vieillesse du régime général

Si vous avez à charge un adulte handicapé dont le taux d’incapacité est estimé à plus de 80% et qu’il est reconnu par la CDAPH comme devant bénéficier d’une assistance permanente, vous pouvez bénéficier de ce droit.

Si vous percevez l’allocation journalière de présence parentale, vous y avez également le droit.

  • Le droit à un dédommagement

Si le proche que vous aidez perçoit la PCH, vous pouvez être dédommagé à hauteur d’un maximum de 85% du SMIC horaire sur la base de 35h par semaine.

  • Le droit au répit

Vous pouvez prendre des vacances adaptées : c’est-à-dire que vous pouvez prendre des vacances avec le proche que vous aidez dans des conditions adaptées à sa situation.

Il peut également partir seul avec des accompagnateurs professionnels.

Les familles d’accueil temporaire : elles accueillent les personnes dépendantes. Il y a de nombreuses réglementations qui vous rassureront et qui assurerons le bien-être de votre proche.

La garde itinérante de nuit: Vous pouvez aussi demander à une personne de venir vous relayer pendant, cela vous permettra de vous reposer. Cependant, ces services sont encore rares et surtout développés dans les milieux urbains. Notons également que les tarifs sont parfois peu abordables pour les plus démunis: entre 500 et 600 euros environ par mois pour des visites chaque soir de 15 a 30 minutes.

Les lieux temporaires d’accueil de jour: En tant qu’aidant d’une personne âgée, vous pouvez l’emmener dans des lieux d’accueil temporaires de jour autant que vous voulez.

Vos avantages: 

  • Vous permettra de vous laisser du temps
  • D’échanger avec des professionnels
  • D’échanger avec d’autres aidants

 

Les avantages pour votre proche:

  • Avoir un suivi régulier et un accompagnement adapté
  • Renouer les liens avec le personnel et les autres personnes âgées
  • Entretenir leurs capacités grâce aux diverses activités proposées

 

  • Droit à des allégements de temps de formation

Vous êtes un aidant familial et cela fait de vous une personne expérimentée, si cela vous plaît, pourquoi ne pas tenter une reconversion professionnelle ( Auxiliaire de vie, Assistante de vie aux familles, aide médico-psychologique… dans les métiers du travail social?  Sachez que vous pouvez suivre des formations diplômantes dont la durée peut être réduite compte tenu de l’expérience que vous aurez acquise.

  • Le droit à la rémunération

Si la personne que vous aidez bénéficie de L’APA et que vous n’êtes pas son conjoint, alors vous pouvez être son salarié.

  • L’aidant peut être salarié de l’aidé si ce dernier bénéficie de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) ou la PCH (Prestation de compensation du handicap) et qu’il n’est pas son conjoint, concubin ou pacsé avec l’aidé. Il en est de même si l’aidé perçoit.
  • Le droit à la formation

En tant qu’aidant, vous avez le droit de suivre une formation par un professionnel de santé pour aider votre proche à administrer les soins qu’il ne peut faire seul. Par exemple, les gestes de premiers secours, l’accompagnement psychologique, les soins corporels etc…

Quels sont vos devoirs en tant qu’aidant?

  • Vous devez être attentif à la maltraitance…

malheureusement, la maltraitance des aidés existe bel et bien… Cela peut se traduire de plusieurs manières ( chantage, dévalorisation, négligences…).

Si vous êtes témoin d’une situation comme celle-ci, sachez que le fait de ne pas dénoncer la maltraitance fait partie de la non-assistance à personne en danger.

  • Vous devez être attentif à la situation financière

Être attentif à sa situation financière…

Si la personne que vous aidez ne dispose pas de ressources financières suffisantes et que vous faites partis de sa famille, vous êtes dans l’obligation de l’aider. Vous devez et pouvez lui apporter plusieurs types d’aide:

  • Aide alimentaire, soit vestimentaire,
  • Aide vestimentaire
  • Aide concernant les frais médicaux et/ou pharmaceutiques
  • Aide financière liée au logement

En ce qui concerne l’obligation alimentaire, 3 catégories sont concernées de façons majoritaires:

  • Les enfants envers leurs parents et autres ascendants
  • Les gendres et belles filles envers leurs beaux-parents
  • Les époux entre eux

Facilavi tient à remercier tous les aidants pour le travail et leur force au quotidien. Merci de vous battre chaque jour pour vos proches.

 

N’hésitez pas à réagir à cet article en commentaire. Si vous êtes aidant et que vous souhaitez apporter un témoignage, contactez-nous.


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un commentaire
  1. Dagues Bié dit :

    Je m’occupe de ma mère qui a 96 ans, j’ai demandé l’apa et refusé. Cause, mon aide avec leur calcul ne représente que 2h par mois. La vaste blague, je vis avec elle.

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